La Révolution française est la période de l'histoire de France comprise entre l'ouverture des États généraux en 1789 et le coup d'État du 18
brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. Il s'agit d'un moment crucial de l’histoire de France,
puisqu'elle marque la fin de l'Ancien Régime, et le remplacement de la monarchie absolue française par une monarchie
constitutionnelle, puis par la Première République. Elle a mis fin à la royauté, à la société d'ordres et aux privilèges. Elle nous a légué la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui proclame l'égalité des citoyens devant la loi, les libertés
fondamentales et la souveraineté de la Nation, apte à se gouverner au travers de
représentants élus. Plusieurs centaines de milliers de personnes trouvèrent la
mort durant cette révolution, notamment pendant la Terreur (16 594 personnes guillotinées1) et pendant les tentatives de contre-révolution, notamment
pendant la Guerre de Vendée.
Dès son commencement, la portée
universelle des idées de la Révolution française a été proclamée par ses
partisans, et l'ampleur de ses conséquences soulignée par ses détracteurs2. Les guerres de la
Révolution française, qui ont touché une large partie de l’Europe continentale, ont abouti à la création de
« républiques sœurs » et la transformation des
frontières et des États d'Europe, contribuant considérablement à la diffusion
des idées révolutionnaires. Ces conflits ont ensuite trouvé leur prolongement
dans les guerres napoléoniennes. La Révolution est restée un objet
de débats ainsi qu'une référence positive tout autant que négative, tout au
long des deux siècles qui l'ont suivie, en France comme dans le monde.
La Révolution française a créé des
divisions immédiates et durables entre les partisans des idées révolutionnaires et les défenseurs de l'ordre
ancien, et aussi entre les anticléricaux et l'Église catholique.
En 1799, Napoléon Bonaparte accède au pouvoir et inaugure la période du Consulat, qui aboutit cinq ans plus tard à
l'avènement de l'Empire.